mardi 17 juillet 2018

Hellas, patatras

LARISSA (Grèce) - Et là, c'est le drame. Nous roulons tranquillement entre Halkidona et Athènes ce mardi 17 lorsque la voiture se met en grève juste avant Larissa, à 350 km au nord de la capitale. Ratatouille sur l'autoroute, arbre de Noël au tableau de bord, plus de puissance, parking en catastrophe sur la voie d'arrêt d'urgence, rien d'autre à faire que d'appeler l'assistance en France. Efficace: une dépanneuse est là dans l'heure, la voiture sortie de l'autoroute et nous sommes mis d'office dans un taxi antédiluvien et sans climatisation, mais qui prend la direction notre hôtel du Pirée. On vous passe les détails, mais la panne est grave (moteur en vrac). La voiture va être rapatriée vers la France et nous prendrons l'avion à la fin de nos vacances. Il faut continuer par nos propres moyens et changer de logiciel, d'automobilistes à piétons, ce qui n'était vraiment pas prévu. Pour résumer: on continue vers Athènes et la Crète où l'on va louer une voiture. Cela fait 42 ans que nous effectuons des "road trips" à travers Europe, Afrique et Amériques,  dont 22 à titre individuel, parfois avec des autos tutoyant les 350.000 km, et c'est avec notre automobile la plus récente (quatre ans), seulement 78.000 km au compteur et dotée d'un contrôle technique tout neuf et révisée de frais, que ce pépin nous arrive! Il y a des choses plus graves dans la vie, certes, mais c'est tout de même contrariant. L'année prochaine, on prend l'Aeroflot ou notre 504 diesel quadragénaire...

lundi 16 juillet 2018

Effet Venturi

HALKIDONA (Grèce) - Départ tôt lundi matin de Ljubljana, après un petit déjeuner très "Mitteleuropa" à base de viennoiseries, pour d'une part essayer de ne pas arriver à la nuit tombée en Grèce, et d'autre part faire profil bas dès potron minet face à la déception des Croates battus en finale à Moscou. Mais plus de préjugés que de mal, et si nous avons croisé énormément de voitures pavoisées du capot aux roues du motif à damier blanc et rouge, aucun supporter ne nous a tenu rigueur de notre plaque française. Le plus difficile a été... de sortir de Croatie. A croire que toute l'Europe de l'Ouest avait décidé de passer en Serbie vers midi, nous sommes restés bloqués une bonne heure à la frontière, quand il a fallu faire rentrer six files de voitures dans deux. Après le passage en Serbie, la route s'est immédiatement dégradée, mais nous avons traversé Belgrade, Nis et Vranje sans encombre, puis deux frontières (Macédoine et Grèce) sans beaucoup d'attente. Bilan tout de même, deux journées de 13 heures de route. Il va nous falloir des vacances pour nous en remettre!

dimanche 15 juillet 2018

Tout en haut

LJUBLJANA (Slovénie) - "La France est championne du mooonde!" C'est en haut d'un col autrichien que nous avons entendu, via la magie de la radio sur internet, l'annonce de l'entrée des Bleus dans le club deux étoiles. Pour le reste, la journée de dimanche entre la région parisienne et la Slovénie s'est déroulée dans les embouteillages, surtout allemands, autour de Stuttgart et Munich, synonyme de deux heures dans la vue à l'arrivée. Mais à part quelques orages, rien d'autre à signaler. Demain lundi, nous entrons dans le vif du sujet, c'est-à-dire les Balkans.

jeudi 12 juillet 2018

France-Croatie: 90 minutes... et 312 km

Depuis que nous voyageons en Europe, nous avons parfois craint d'être rattrapés par la géopolitique (crise des migrants, différends frontaliers, escarmouches diplomatiques) qui n'est jamais lointaine dans les Balkans. Si les Grecs et les Macédoniens (du Nord) n'étaient pas parvenus à un accord, notre transhumance estivale aurait été plus compliquée. En 2017, nous avons dû faire face à de longs délais pour entrer en Hongrie, qui a barricadé ses frontières face à l'arrivée de réfugiés. Mais comment pouvions-nous prévoir, lorsque les bases de ce nouveau road-trip vers la Grèce ont été lancées, que la finale de la Coupe du Monde de football opposerait la France et la Croatie, le 15 juillet? Car c'est bien dimanche que nous nous élançons de la région parisienne vers l'Hellénie, avec comme l'année dernière un arrêt rapide à Ljubljana en Slovénie. Conséquence logique: nous allons entrer en Croatie le lendemain du match de football le plus important en quatre ans, sans oublier que le sport constitue la poursuite des conflits par d'autres moyens. En espérant que nous ne serons pas dans un pays à l'arrêt, dans l'extase d'avoir remporté le trophée suprême du ballon rond... ou pire, confrontés à la colère et à la déception de Croates qui en voudront très fort aux Français de leur avoir ravi leur rêve! De la frontière slovène à la serbe, il y a 312 km à parcourir en Croatie. On partira tôt lundi matin.


dimanche 24 juin 2018

Plus loin, plus beau

Nous avons de nouveau des fourmis dans les jambes. Dans quelques semaines en effet, nous allons reprendre la route du Sud, pour une destination familiale grecque, comme en 2016 et 2017, mais inédite dans ses détails. Beaucoup de conduite encore au programme, avec une descente prévue en deux jours de France vers la région de Thessalonique via l'Allemagne, l'Autriche, la Solvénie, la Croatie, la Serbie et la toute nouvelle république de Macédoine du Nord. Nous avons également prévu deux jours à Athènes (son Acropole, son Parthénon, son musée...) puis un embarquement du Pirée pour 10 heures de ferry-boat vers La Canée, l'un des grands ports du nord de la Crète. Nous ne resterons pas sur les rives septentrionales de l'île, qui en été s'apparentent à des usines à touristes, et irons poser nos bagages pendant une dizaine de jours dans le sud-ouest du berceau de la civilisation minoenne, dans la région de Plakias. Nous changerons ensuite de côté mais pas de côte, autour de la ville de Ierapetra. Au menu, oliviers, grottes, plages, terrasses, romans, soleil, archéologie, et amnésie collective du reste de l'année!


Le retour s'effectuera par la même route jusqu'à Belgrade, où comme l'année dernière nous bifurquerons vers le Nord, destination la Hongrie. Pas de valses de Vienne au programme, mais une immersion à Prague. Suivez-nous ici à partir du lendemain de la Fête nationale française!

dimanche 6 août 2017

Un grand souffle

Retour sans encombre dimanche 6 août vers notre bercail francilien, après un départ très tôt de la région de Heidelberg. Encore un été réussi, avec de la variété de paysages, de véritables découvertes sur des chemins que l'on pensait bien battus (Pélion, Cythère) et un grand bol d'air chaud et sec. Annexe statistique: nous avons parcouru 8 200 km en un mois. Pour l'été 2018, nous repartirons dans la même direction générale, mais passerons à la fois plus au nord, plus à l'est et plus au sud. Mais quel suspense. A bientôt!

samedi 5 août 2017

Furieusement romantique

HEIDELBERG, Allemagne. Nous ne connaissions pas Heidelberg, qui n'est pourtant située qu'à 70 km de la frontière française. Voici l'erreur réparée, avec notre toute dernière escale avant de tirer un trait sur notre dépaysement estival. Encore plus qu'à Vienne, il y avait cohue, et les rues piétonnes de la ville chérie des romantiques débordaient de visiteurs. Nous avons été sauvés... par le mauvais temps. Un énorme orage s'est en effet abattu sur le château pendant que nous le visitions, et grâce à quelques raccourcis par des escaliers glissants, nous avons pu profiter d'une vue dégagée sur la ville, la rivière Neckar et les bois environnants.