mardi 11 juillet 2017

Au bout de nos rêves, où la raison s'achève

CHALKIDONA, Grèce.
Et au bout de 2 438 km de route, nous avons atteint la Grèce. Le deuxième jour de road-trip a été plus agité que le premier... pour les suspensions de notre voiture. Dès que l'on passe de Croatie (Union européenne) en Serbie (reste du monde), le bitume devient quelque peu créatif dans sa régularité. Encore s'agit-il d'une amélioration spectaculaire par rapport aux héroïques années 1980, quand rejoindre la Grèce depuis l'Autriche s'apparentait à un jeu de roulette yougoslave. L'autoroute entre les deux grandes villes de la fédération titiste, Zagreb et Belgrade, paraissait ne jamais devoir être construite. C'est donc sur des nationales étroites bourrées de camions iraniens, de Turcs d'Allemagne en déficit de sommeil dans des Mercedes surchargées et d'autobus de routards brinquebalants que s'effectuait un trajet qui, avec le recul des ans, nous paraît vraiment déraisonnable. Les Turcs d'Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas sont toujours là: en grosses berlines teutonnes, ils roulent à 170 km/h sur la file de gauche et comme d'habitude nous les quittons à la hauteur de Nis (Serbie) quand ils bifurquent vers la Bulgarie.
Secoués mais pas ébranlés, nous avons donc filé à travers Belgrade, les gorges du Vardar et quatre frontières sans anicroche malgré des travaux autoroutiers qui durent toujours mais se sont déplacés vers le sud de la Serbie. Les entreprises de travaux publics en sont à pétarder les falaises des étroites passes pour y faufiler une autoroute qui va saccager le paysage mais sans doute nous faire gagner quelques dizaines de minutes de route dans quelques années... Nous voici dans la conurbation de Thessalonique, la grande ville du Nord de la Grèce. Encore une petite liaison vers notre premier lieu de villégiature et nous pourrons étaler les serviettes. Mais nous avons déjà retrouvé quelques marques, puis qu'il y a du café frappé au menu du petit déjeuner!

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